Le monde des jeux vidéo, souvent associé à des quêtes épiques, à une narration immersive et à une technologie de pointe, est confronté à sa propre bataille épique sur un autre front. SAG-AFTRA, la Screen Actors Guild-American Federation of Television and Radio Artists, a lancé le cri de ralliement, affirmant que l’industrie n’a pas réussi à résoudre les problèmes cruciaux liés aux protections sur le tournage, aux réglementations sur l’intelligence artificielle (IA) et aux salaires équitables. lors des négociations contractuelles.
Leur réponse ? Un appel retentissant à une potentielle grève contre dix grandes sociétés de jeux vidéo.
DEMAIN, 9/7 à 6 PT/9 HE : obtenez des informations, élaborez une stratégie et VOTEZ OUI pour remodeler l’industrie. #LevelUpMyContract#SagAftraMembers, l’avenir des jeux est entre nos mains ! Rejoignez-nous pour une mise à jour sur l’accord sur les médias interactifs (jeu vidéo). Obtenir plus d’informations/RSVP https://t.co/mIdm7pNTaE
– SAG-AFTRA (@sagaftra) 6 septembre 2023
Intelligence artificielle contre artistes : le bras de fer dans l’industrie du jeu vidéo
La SAG-AFTRA, représentant les intérêts des acteurs et interprètes, a voté à l’unanimité pour autoriser une grève contre les géants de l’industrie du jeu vidéo. Cette décision fait suite à l’échec de ces sociétés à répondre aux revendications de leurs membres, reflétant la grève en cours au sein de l’industrie du cinéma et de la télévision. Le fil conducteur des deux batailles est la recherche d’une juste compensation et d’une protection contre « l’utilisation effrénée de l’intelligence artificielle ».
Fran Drescher, présidente de la SAG-AFTRA, a exprimé le sentiment partagé par de nombreux membres en déclarant : « C’est reparti ! Aujourd’hui, notre accord interactif (jeu vidéo) est également dans une impasse. Une fois de plus, nous sommes confrontés à la cupidité et au manque de respect des employeurs. Une fois de plus, l’intelligence artificielle met nos membres en danger en réduisant leurs possibilités de travailler.
L’accord sur les médias interactifs a été un point de discorde, couvrant l’emploi des membres du syndicat dans des sociétés comme Activision Productions, Epic Games et Warner Bros. Games. Initialement prévu pour expirer en novembre dernier, il a été prolongé d’un an en raison de désaccords entre le syndicat et ces acteurs majeurs. Le cœur du problème réside dans l’appel du syndicat à réglementer la manière dont l’intelligence artificielle peut être utilisée pour capturer la performance. Ce processus consiste à suivre les mouvements d’acteurs et de cascadeurs formés, en préservant numériquement leurs actions et expressions pour l’animation de jeux vidéo.
Les préoccupations du syndicat ne se limitent pas au domaine numérique ; ils s’étendent également aux doubleurs travaillant dans les jeux vidéo. La SAG-AFTRA exige des protections contractuelles contre « l’extinction de leur talent artistique et de leurs moyens de subsistance » face à l’utilisation avancée de l’IA dans la capture de la voix et des performances.
De plus, des acteurs de fond en grève dans l’industrie du cinéma et de la télévision ont sonné l’alarme quant à leur remplacement par l’IA. La crainte est que les studios utilisent l’IA pour manipuler les scans 3D des acteurs sur le plateau, les remplaçant potentiellement entièrement. Même si les studios nient cette accusation, celle-ci met en lumière les implications plus larges de l’influence de l’IA sur l’industrie du divertissement.
Les revendications de la SAG-AFTRA sont multiformes, comprenant des augmentations de salaire pour les artistes de jeux vidéo, des périodes de repos équivalentes à celles de leurs homologues devant la caméra, la présence d’un médecin fixe pendant les cascades ou les travaux dangereux, l’interdiction des cascades lors des auditions auto-enregistrées et la protection contre le stress vocal. .
La cupidité rencontre la résistance
Faisant des liens entre ces deux contrats SAG-AFTRA, Fran Drescher met en garde contre la « maladie de l’avidité » qui se propage au sein de l’industrie, menaçant les moyens de subsistance des travailleurs et l’utilité des humains. Il semble que la lutte pour les droits des travailleurs s’étende bien au-delà du monde des pixels et des polygones.
Ce vote d’autorisation de grève intervient dans le cadre d’un mouvement plus large visant à syndicaliser l’industrie du jeu vidéo. Plus tôt cette année, les travailleurs de SEGA of America ont voté en faveur de la syndicalisation. Dans le même temps, les testeurs d’assurance qualité des studios Zenimax de Microsoft, l’éditeur derrière des titres comme Elder Scrolls et Doom, formaient le plus grand syndicat de l’industrie du jeu vidéo aux États-Unis.
Alors que le conseil d’administration national du syndicat se prépare à reprendre les négociations avec les sociétés de jeux vidéo le 26 septembre, il propose d’avoir en main une autorisation de grève approuvée par les membres lors de la reprise des négociations. Le vote sur la question se terminera le 25 septembre.
Dans cette bataille en cours, les membres de la SAG-AFTRA sont déterminés à faire valoir leurs droits, en veillant à ce que la magie des jeux vidéo ne se construise pas sur le dos des travailleurs exploités. Leur quête d’un traitement équitable et de garanties contre l’utilisation effrénée de l’IA met en évidence les défis changeants auxquels l’industrie du divertissement est confrontée à l’ère numérique.
Pour en savoir plus, cliquez sur ici.
Crédit image en vedette : SAG-AFTRA