Les plateformes de médias sociaux sont les nouveaux chemins de fer à l’ère de l’information. Cependant, si l’on considère les développements de ces dernières années, on ne peut que se demander s’ils répondent réellement à l’objectif pour lequel ils ont été conçus au tout début.
Selon le dernier statistiques, il y a un peu plus de 5,17 milliards d’utilisateurs de médias sociaux dans le monde, Facebook détenant la plus grande part avec 3 milliards d’utilisateurs actifs mensuels. Ce qui est inquiétant, c’est que cette croissance peut sembler importante, mais il y a encore beaucoup de personnes qui ne sont pas en mesure d’exprimer leurs opinions via Twitter, Facebook ou TikTok, entre autres plateformes de médias sociaux.
La raison? Plusieurs régimes à travers le monde ont imposé des mesures de censure pour éliminer toute dissidence.
Médias sociaux centralisés : le maillon faible !
De par leur conception, les plateformes de médias sociaux qui existent aujourd’hui sont construites sur des infrastructures centralisées. Cela signifie qu’ils contrôlent les publications ou les personnes autorisées et peuvent supprimer toute personne qu’ils jugent inapte en quelques clics. Ce fut le cas lorsque l’ancien président américain et désormais candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, était définitivement banni par Twitter.
Bien sûr, on peut se demander si Twitter a eu raison de prendre cette décision, et dans la plupart des cas, l’argument dépend de quel côté de la division politique on se situe. Néanmoins, on ne peut s’empêcher de remarquer une tendance émergente de la part des gouvernements à limiter l’accès aux plateformes de médias sociaux, encore une fois en raison de leur nature centralisée.
Si, par exemple, les fournisseurs de télécommunications d’un pays bloquent l’accès à des sites de médias sociaux spécifiques, ces plateformes n’ont alors aucun moyen de contourner les obstacles. En effet, l’accès des utilisateurs à la plateforme dépend de leur capacité à se connecter aux serveurs centraux, et si cette connexion est interrompue par les fournisseurs de télécommunications, la plateforme ne pourra pas fonctionner dans ce pays.
Un bon exemple est l’interdiction de Twitter pendant 7 mois au Nigeria en 2022, lorsque la plateforme a supprimé un tweet de l’ancien président Muhammud Buhari. Le gouvernement a riposté en ordonnant aux opérateurs télécoms de bloquer l’accès à Twitter, qui était à l’époque l’une des principales plateformes sociales utilisées par les militants et les journalistes pour canaliser leur dissidence.
Pendant ce temps, en Chine, les plateformes de médias sociaux occidentales, notamment Facebook et Twitter, ne sont plus opérationnelles depuis 2009. La position anti-médias étrangères du pays est désormais connue sous le nom de « Grand Pare-feu de Chine ». Au lieu de cela, les Chinois utilisent les écosystèmes de médias sociaux supervisés par le gouvernement, notamment WeChat, qui est tenu de partager les données de ses utilisateurs avec les autorités.
Il existe également des régimes plus radicaux, comme la Corée du Nord, qui a non seulement interdit Facebook et Twitter, mais a également puni toute personne tentant d’accéder à ces sites par des portes dérobées ou de diffuser des informations anti-républiques.
Outre la restriction des libertés humaines, la censure des médias sociaux a un impact économique. Un 2024 rapport par Top10VPN a révélé que l’économie mondiale a subi une perte de 9,01 milliards de dollars rien qu’en 2023 en raison de coupures majeures d’Internet. L’Afrique subsaharienne a connu la baisse la plus importante, avec un cumul de 30 785 heures.
Alors, que peut-on faire pour éviter les limites de la censure des plateformes de médias sociaux ?
Décentraliser l’avenir des interactions sociales
Il existe plusieurs manières par lesquelles la civilisation d’aujourd’hui peut réaliser la véritable promesse des plateformes de médias sociaux. L’une des options qui apparaît comme une solution formidable consiste à adopter des infrastructures de médias sociaux décentralisées, qui résistent à la censure.
Semblable à l’objectif de Bitcoin de décentraliser le système monétaire, décentralisé ou Écosystèmes de médias sociaux Web 3.0 visent à redonner le pouvoir aux utilisateurs, au lieu de la norme où les grandes technologies et les gouvernements contrôlent tout.
Phaver est un excellent exemple d’innovations Web 3.0 qui créent des écosystèmes de médias sociaux décentralisés basés sur les principes fondamentaux de la technologie blockchain. Construite avec des capacités multiprotocoles, cette application sociale Web3 permet aux utilisateurs de posséder leurs données via ce que l’on appelle un graphe social en chaîne et d’opérer sur plusieurs écosystèmes de réseaux sociaux décentralisés, notamment Lens et CyberConnect.
Contrairement aux écosystèmes de médias sociaux centralisés, les applications sociales Web3 sont exemptes de toute intervention gouvernementale étant donné qu’elles ne dépendent pas de serveurs centralisés pour fonctionner. Le réseau est plutôt régi par une communauté décentralisée, qui en retour reçoit des incitations sous forme de jetons pour leur contribution, qu’il s’agisse d’une validation en chaîne, d’une contribution en publiant une plateforme comme Phaver ou simplement d’un engagement avec le contenu d’autres créateurs.
Une autre raison pour laquelle les écosystèmes de médias sociaux décentralisés sont voués à forger l’avenir des interactions sociales est la flexibilité offerte par le fait d’avoir son graphe social sur différents protocoles. Dans le Web2, des sociétés comme Twitter et Facebook fonctionnent dans des environnements cloisonnés, ce qui signifie qu’il est impossible d’exploiter le profil social qu’ils ont construit sur une plateforme pour se développer sur une autre.
Cependant, avec les graphiques sociaux Web3, vous pouvez transférer en toute transparence votre valeur (profil personnel) d’une plateforme de médias sociaux à une autre.
Conclusion
Les êtres humains sont, par nature, motivés par les interactions, ce qui fait des plateformes de médias sociaux un élément essentiel de la société d’aujourd’hui. Cela dit, l’ingérence des gouvernements constitue une menace majeure quant à la manière dont les civilisations se développeront dans les années à venir.
Nos réflexions seront-elles limitées simplement parce qu’il n’y a pas de plateformes indépendantes facilitées par le peuple ? La réponse à cette question ne pourra être connue que dans un avenir lointain, mais ce qui est prometteur, c’est que les technologies émergentes telles que le Web 3.0 fournissent une plate-forme permettant de créer des écosystèmes de médias sociaux résistants à la censure pour les générations actuelles et futures.
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