Les grandes maisons de disques, dont UMG Recordings, Warner Music et Sony Music, ont intenté une action en justice contre Verizon, accusant le géant des télécommunications d’ignorer intentionnellement les violations de droits d’auteur de ses clients pour profiter de l’augmentation des ventes de services. Les mêmes sociétés avaient auparavant ont retiré leurs chansons de TikTok sur les préoccupations liées à l’IA.
Explication du procès de Verizon
- Plaignants et accusations:La plainte contre Verizon a été déposée par trois des plus grandes maisons de disques : UMG Recordings, Warner Music et Sony Music. Elles accusent Verizon d’avoir été complice des violations de droits d’auteur commises par ses clients, notamment le partage et le téléchargement illégaux de musique protégée par des droits d’auteur.
- Violations du DMCA:Les plaignants affirment que Verizon a violé le Digital Millennium Copyright Act (DMCA) en ne donnant pas suite aux avis d’infraction. En vertu du DMCA, les titulaires de droits d’auteur ont droit à des dommages et intérêts légaux pouvant atteindre 150 000 $ par infraction. Compte tenu de la longue liste d’infractions, le montant total pourrait atteindre 2,6 milliards de dollars.
- Échelle de l’infraction:La plainte comprend une liste de 17 335 morceaux qui ont été partagés illégalement. Ces morceaux couvrent un large éventail d’artistes et de groupes, d’Elvis Presley à Wiz Khalifa. Les maisons de disques auraient envoyé près de 350 000 avis d’infraction à Verizon depuis 2020.
Les maisons de disques affirment que Verizon a systématiquement ignoré les avis d’infraction envoyés au fil des ans. Elles soutiennent que l’inaction de Verizon a permis aux récidivistes de poursuivre leurs activités illégales sans conséquences.
Selon les plaignants, le fait que Verizon n’ait pas fait respecter les lois sur le droit d’auteur en a fait un fournisseur de services privilégié pour ceux qui se livrent au piratage sur Internet. Les plaignants affirment que les services Internet à haut débit de Verizon étaient particulièrement attractifs pour ces utilisateurs, qui étaient prêts à payer plus pour des téléchargements plus rapides afin de faciliter le partage de fichiers peer-to-peer (P2P).
Verizon est accusée de favoriser un environnement propice aux violations de droits d’auteur. La plainte suggère que les abonnés contrevenants savaient que Verizon ne fermerait pas leurs comptes malgré les multiples notifications reçues, ce qui les a encouragés à continuer à télécharger illégalement.
Fondements juridiques et charges
Le procès intenté contre Verizon accuse Verizon de violation du droit d’auteur à la fois par contribution et par procuration. La violation par contribution se produit lorsqu’une partie contribue sciemment à la violation d’un autre. La violation par procuration implique de tirer profit d’une violation directe tout en ayant le droit et la capacité de contrôler l’activité contrefaisante.
Les plaignants réclament la sanction maximale prévue par la loi pour chaque titre contrefaisant répertorié. Ils demandent en outre à Verizon de couvrir leurs honoraires d’avocat. S’ils sont accordés, ces dommages et intérêts pourraient atteindre 2,6 milliards de dollars.
Dans une affaire similaire, Viacom a poursuivi YouTube pour violation de droits d’auteur. YouTube a fait valoir avec succès qu’il était protégé par la disposition « Safe Harbor » du DMCA, qui protège les fournisseurs de services de toute responsabilité s’ils suppriment rapidement le contenu contrefaisant après notification.
Une autre affaire notable concernait un jugement d’un milliard de dollars contre Cox Communications, qui a ensuite été annulé en appel. La cour d’appel a estimé que Cox n’avait pas tiré profit du fait d’ignorer le piratage de musique, ce qui souligne la complexité de la preuve de tels cas.
Crédits de l’image en vedette : Verizon