Amazon s’apprête à revenir à une semaine de travail complète de cinq jours au bureau à partir du 2 janvier 2025, marquant un retour important aux normes d’avant la pandémie. note Dans un message envoyé aux employés, le PDG Andy Jassy a clairement indiqué que l’entreprise s’éloignait du modèle hybride qui permettait au personnel de travailler à domicile deux jours par semaine depuis mai 2023.
«« Nous avons décidé de retourner au bureau comme nous le faisions avant le début de la pandémie », a écrit Jassy. Pour une entreprise comme Amazon, cette décision vise à consolider la croyance dans le pouvoir de la collaboration en personne.
« Au contraire, au cours des 15 derniers mois, nous avons été de retour au bureau au moins trois jours par semaine, ce qui a renforcé notre conviction quant aux avantages de cette solution », a ajouté Jassy. Son message suggère que la direction d’Amazon a observé et évalué les effets de son modèle hybride et a conclu que les avantages d’être physiquement présent au bureau l’emportent sur la flexibilité du travail à distance.
Plaidoyer en faveur du travail au bureau
La note de Jassy implique que l’entreprise a recueilli suffisamment de données au cours des 15 derniers mois pour réaffirmer son engagement envers la collaboration au bureau. Alors que de nombreuses entreprises ont adopté des modèles de travail hybrides ou entièrement à distance depuis la pandémie, Amazon s’oriente dans une direction différente. Pour elles, l’environnement de bureau est synonyme d’une meilleure communication, d’une meilleure collaboration et d’une meilleure productivité, facteurs clés pour maintenir l’efficacité opérationnelle d’Amazon et sa culture axée sur l’innovation.
Cette décision s’inscrit dans la tendance croissante des grandes entreprises à inverser la tendance en matière de télétravail. Alors que de nombreux employés ont adopté la flexibilité et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée qui accompagnent le travail à distance, des entreprises comme Amazon mettent l’accent sur les avantages à long terme de la culture de bureau.
Jassy a toutefois reconnu que certaines circonstances permettraient encore une certaine flexibilité. Les employés auront la possibilité de travailler à domicile en cas d’urgence, par exemple pour s’occuper d’un enfant malade. Et les employés bénéficiant d’une exception approuvée pourront continuer à travailler à distance, même si Jassy précise que le travail à distance ne sera pas la norme. « Avant la pandémie, il n’était pas acquis que les gens puissent travailler à distance deux jours par semaine, et ce sera toujours le cas à l’avenir », a-t-il noté, suggérant qu’Amazon revient à ses attentes initiales concernant le lieu et la manière dont le travail est effectué.
Couper les gestionnaires
D’ici la fin du premier trimestre 2025, Amazon prévoit d’augmenter le ratio entre les contributeurs individuels et les managers d’au moins 15 %. Cela signifie que l’entreprise a l’intention d’avoir moins de managers pour superviser un plus grand nombre d’employés, ce qui, selon Jassy, conduira à une organisation plus efficace et moins hiérarchique. « Avoir moins de managers supprimera des niveaux et aplatira davantage les organisations qu’elles ne le font aujourd’hui », a-t-il expliqué.
L’évocation de cette restructuration soulève des questions importantes. Bien que Jassy n’ait pas directement fait mention de licenciements, ses propos suggèrent que certains employés, notamment les cadres, pourraient être touchés par ces changements. « Nous procéderons de manière réfléchie », a assuré Jassy, bien que les détails exacts de la mise en œuvre de ce changement restent flous.
Cet aplatissement de la structure managériale est également le signe d’une tendance plus large dans les entreprises américaines, où les entreprises réévaluent la nécessité de disposer de plusieurs niveaux de gestion. Pour Amazon, cela pourrait signifier une volonté renouvelée de responsabiliser les employés, de leur donner davantage de responsabilités et de permettre aux équipes de fonctionner avec une plus grande autonomie.
Crédits de l’image en vedette : Amazone