OpenAI a solidifié sa relation symbiotique avec son principal bailleur de fonds, en obtenant une participation dans Thrive Holdings grâce à une transaction sans espèces et basée sur les ressources. Plutôt que de déployer des capitaux, le géant de l’IA déploiera des « sweat equity » – en fournissant des employés, des modèles exclusifs et des services techniques aux sociétés du portefeuille de Thrive. Selon une source anonyme citée par Le Financial Timescette structure unique positionne effectivement OpenAI comme la « branche de recherche » dédiée de la société de capital-investissement, créant un écosystème en boucle fermée où la startup gagne des capitaux propres dans l’entité même qui la finance. Le partenariat cible chirurgicalement deux secteurs jugés mûrs pour l’automatisation : les services informatiques et la comptabilité. Ces industries se caractérisent par « des processus à volume élevé, axés sur des règles et lourds en flux de travail », ce qui en fait un terrain de test idéal pour que la plate-forme OpenAI génère des économies immédiates. En s’intégrant directement dans ces structures opérationnelles, OpenAI vise à générer des gains d’efficacité tout en récoltant simultanément une ressource critique : les données d’entreprise propriétaires. Cet accès résout un goulot d’étranglement imminent pour le développement de l’IA, offrant à OpenAI un nouveau flux d’informations du monde réel et spécifiques à un domaine pour affiner sa prochaine génération de modèles. Joshua Kushner, PDG de Thrive et frère de Jared Kushner, a présenté la stratégie comme un changement de paradigme se produisant « de l’intérieur vers l’extérieur », en la comparant aux perturbations technologiques précédentes qui attaquaient les opérateurs historiques de l’extérieur. Cette philosophie s’aligne sur le paysage politique plus large, dans lequel les responsables de l’administration, tels que David Sacks, peuvent bénéficier de la croissance incontrôlée de l’industrie. Brad Lightcap, directeur des opérations d’OpenAI, a indiqué que cet accord pourrait être le « premier d’une nouvelle vague » d’accords similaires, suggérant un avenir dans lequel les sociétés d’IA ne se contenteraient pas de vendre des logiciels aux industries, mais s’intégreraient structurellement dans les sociétés de capital-investissement qui les possèdent.




