Honda annoncé suspensions de la production sur plusieurs sites japonais les 5 et 6 janvier, avec des opérations réduites jusqu’au 9 janvier, en raison d’une pénurie de puces héritées de Nexperia, résultant de la saisie par le gouvernement néerlandais de l’entreprise de son propriétaire chinois Wingtech en raison de problèmes de transfert de technologie illégal. Le constructeur automobile japonais a précisé que trois usines en Chine fermeraient leurs portes du 29 décembre au 2 janvier. Les estimations indiquent que les usines Honda de Suzuka et Saitama, qui produisent principalement des véhicules destinés au marché intérieur japonais, pourraient figurer parmi les installations touchées au Japon. Les réductions ou arrêts opérationnels résultent directement d’un approvisionnement insuffisant en puces existantes produites par Nexperia. Cette société se classe parmi les plus grands fabricants de semi-conducteurs existants au monde, distinct des producteurs avancés tels que TSMC ou Samsung. Ces puces héritées sont constituées de composants peu coûteux intégrés à chaque véhicule. Ils fonctionnent dans des systèmes critiques, notamment la direction assistée et les vitres automatiques, ce qui fait de leur rareté une menace directe pour les chaînes d’assemblage automobile. La perturbation est née à la mi-octobre lorsque le gouvernement néerlandais a pris le contrôle de Nexperia auprès de Wingtech, sa société mère basée en Chine. Les autorités ont fait part de leurs inquiétudes concernant les transferts illégaux de technologie des opérations néerlandaises vers l’entité chinoise. Pékin a réagi en imposant des interdictions d’exportation sur certains produits Nexperia. Cette action a déclenché une pénurie mondiale plus large de puces automobiles, les composants de Nexperia étant devenus indisponibles, affectant les chaînes d’approvisionnement qui dépendent de ces pièces. Des rapports ont également fait surface selon lesquels Washington avait influencé la saisie. Wingtech est apparue sur la liste des entités américaines en 2024, renforçant ainsi la surveillance des activités de l’entreprise chinoise. Le secteur automobile japonais a émis des avertissements concernant des perturbations prolongées. Les représentants de l’industrie ont souligné que l’obtention de composants renouvelés auprès de Nexperia ou d’autres fournisseurs pourrait prendre des mois. Fin octobre, Volkswagen et BMW ont entamé des ralentissements de production. À la mi-novembre, les constructeurs automobiles du secteur continuaient de souligner la pénurie persistante de puces automobiles. Des progrès ont eu lieu lorsque la Chine a autorisé Nexperia à reprendre ses exportations. Cette décision fait suite à des discussions entre le président chinois Xi Jinping et le président américain Donald Trump. Le gouvernement néerlandais a exprimé sa volonté de redonner le contrôle de Nexperia à son ancien propriétaire. Cette étape dépend de la reprise des expéditions de puces depuis l’unité chinoise de l’entreprise et de la résolution de ses défis financiers. Malgré ces mesures, certaines questions demeurent sans solution. La chaîne d’approvisionnement en puces de l’industrie automobile subit les effets continus du conflit Nexperia.





