Les fabricants de puces américains Nvidia et Advanced Micro Devices prévoient de limiter les ventes de puces d’IA avancées à la Chine à la suite de l’annonce du président Donald Trump du 8 décembre 2023 autorisant l’exportation des puces H200 de Nvidia en échange de frais de 25 %, annulant ainsi l’interdiction imposée par l’administration Biden pour des raisons de sécurité nationale. Trump a précisé que cette politique s’étendait à d’autres fabricants de puces, notamment AMD et Intel. Il a déclaré sur Truth Social qu’il avait informé le président chinois Xi Jinping de la décision, ajoutant que Xi avait répondu positivement. Cet arrangement marque un renversement des restrictions en vigueur depuis plus de deux ans, au cours desquelles des avancées Puce IA les ventes à la Chine étaient interdites. Lisa Su, PDG d’AMD, a confirmé en décembre 2023 que son entreprise avait obtenu des licences d’exportation et était prête à payer des frais de 15 % au gouvernement américain sur les ventes approuvées. Les licences permettent à AMD de procéder à des transactions conformes au nouveau cadre politique établi sous l’administration Trump. Nvidia a informé ses clients chinois de son intention de commencer à expédier des puces H200 AI avant le Nouvel An lunaire, à la mi-février 2026. Trois sources proches du dossier ont partagé cette information avec Reuters. Les premières expéditions proviendront du stock existant, totalisant entre 5 000 et 10 000 modules de puces. Chaque module contient plusieurs puces, ce qui rend le volume équivalent à environ 40 000 à 80 000 puces H200 individuelles. Par ailleurs, Alibaba envisage d’acheter entre 40 000 et 50 000 accélérateurs d’IA MI308 auprès d’AMD, comme le rapporte MLex. Le MI308 est un produit spécifique à la Chine, conçu pour respecter les réglementations américaines en matière d’exportation. Il offre des capacités de performances substantielles adaptées aux charges de travail de formation et d’inférence d’IA à grande échelle. Les régulateurs chinois ont organisé des réunions avec de grandes entreprises technologiques, telles qu’Alibaba, ByteDance et Tencent, pour évaluer la demande pour ces puces entrantes. Une proposition sur la table exige que chaque achat de H200 comprenne un ratio spécifique de puces produites dans le pays. Les acheteurs pourraient être confrontés à un processus d’approbation les obligeant à justifier pourquoi les alternatives locales ne répondent pas à leurs exigences, selon le Financial Times. Pékin envisage de restreindre l’accès au H200 à des quantités limitées uniquement. Une source a fait remarquer à Reuters : « L’ensemble du plan dépend de l’approbation du gouvernement. » La même source ajoute : « Rien n’est sûr tant que nous n’aurons pas le feu vert officiel ». Ces déclarations soulignent la nature en attente de toute transaction. Les responsables chinois s’inquiètent du fait qu’autoriser les importations de puces américaines avancées pourrait entraver le développement du secteur national des puces d’IA. Si les accords se concrétisent, les développeurs chinois d’IA accéderaient à une puissance de calcul dépassant largement les options locales actuelles. Le H200 offre des performances près de six fois supérieures à celles du H20, la puce la plus avancée précédemment approuvée pour l’exportation vers la Chine.




